Une semaine a Sydney. Une semaine en solo. Une semaine satisfaisante.
Quand le groupe de francais avec lequel j'avais voyage pendant deux semaines m'a depose a mon auberge et m'a dit au revoir, je me suis laissee emporter par une vague de nostalgie. Pourquoi suis-je ici ? Pourquoi suis-je seule ? Ce serait tellement mieux si quelqu'un faisait ce voyage avec moi... Beaucoup d'interrogations et de doutes que la fatigue accumulee au cours des derniers jours n'aidait pas a combattre ! Et puis je me suis reprise en main ! Quand meme ! J'etais a Sydney,et ce n'etait pas rien ! Beaucoup de choses m'attendait: l'opera, le jardin botanique, les plages, le centre-ville, il fallait que je sois a la hauteur ! J'ai donc repris mon courage a deux mains en me disant que non, meme seule ce voyage etait extraordinaire et je me suis plongee dans l'univers magique de Sydney.
C'est une ville extraordinnaire ou se cotoient a la fois les hommes d'affaires, les surfers, les immigres asiatiques et les fashions victims. Mon auberge n'est pas dans le centre ville mais un peu en peripherie, a 5 minutes a pied de Bondi Beach, une des plages les plus celebres d'Australie. Et pour cause... les vagues y sont geantes, le sable immacule, les bars branches et les australiens... canonissimes ! Et oui, le mythe est absolument veridique, les australiens sont beaux, les australiens sont bronzes, les australiens ont les cheveux blonds et boucles par le sel de la mer, les australiens sont muscles, ils sont tatoues, ils ont des lunettes de soleil et un maillot de bain Rip Curl, ils ont une planche de surf greffe sous le bras et un leash a la cheville et ils glissent sur des vagues dans lesquelles je n'ose meme pas faire plouf ! Ils sont a tomber a la renverse... le probleme, c'est que les australiennes le sont aussi ! Et qu'a cote... dans mon petit maillot de bain rose, ma peau blanche et mes kilos en trop... je n'ai l'air de rien et il est evident que pas un seul australien de Bondi Beach ne fera attention a moi ! L'australienne est elle aussi bronzee, la peau matte, parfaite (le matin, elle ne se pose pas la question "comment je fais pour m'epiler aujourd'hui dans les douches partagees de l'auberge ?"), pas un gramme de cellulite, elles courent sur la plage et fond des longueurs dans la piscine a debordement qui donne directement sur la mer, elles boivent des jus de fruit frais et portent des mini-shorts, elles sont elles aussi tatouees, elles sont elles aussi blondes, elles ont les yeux bleues et elles, elles n'ont pas peur de se jeter dans les vagues de 3 metres infestees de requins !
Moi quand je fais du surf, j'ai une planche tellement grande qu'elle ressemble a un canoe. Elle est en mousse et mon wetsuit a des trous dans les fesses tellement il est use (moi contrairement au australienne, je ne peux pas surfer en maillot de bain, je le perds a chaque fois que je me vautre allegrement dans l'eau, c'est a dire 9 vagues sur 10). Quand je fais du surf, je me retourne un ongle du doigt de pied et me fais piquer par une meduse. Je me releve en rigolant a chaque fois que j'ai bu la tasse et mes cheveux ressemblent plus a une serpillere qu'autre chose des que je mets la tete hors de l'eau ! Le chemin sera long pour moi avant de devenir une vraie australienne, mais je ne desespere pas !
Heureusement pour moi, Sydney ne se limite pas au surf et en ville je retrouve un terrain beaucoup plus familier ! J'apprecie les petites maisons a balcon des quartiers residentielles, les grands parcs dans lesquels on est invite a faire des calins aux arbres et a parler aux oiseaux. Nous sommes en ville mais pourtant la faune locale est impressionante, on peut admirer dans les jardins botaniques des chauves souris geantes, qui, des qu'elles volent nous donnent l'impression que Batman arrive a notre rescousse ! Elles poussent des cris ignoblent et foutent les jetons ! "Si celles la aussi aiment s'agripper aux cheveux pour ne plus jamais les lacher, je suis foutue !". Il y aussi des anguilles, des perroquets, des oiseaux avec des becs bizarres et longs. Bref, pas le genre de creatures que l'on frequente regulierement sur les quais de Seine.
J'apprecie aussi de pouvoir aller au musee gratuitement (que Paris en prennent de la graine tiens !). J'y ai decouvert une artiste japonaise tres rigolote (oui, oui, rigolote) Yayoi Kusama dont les amenagement de salles sont fascinants (voir les Infinity Mirror Rooms).
J'ai ete un peu decu par l'Opera, meme s'il est legendaire, il est un peu petit ! J'ai vite abondonne l'idee d'aller boire un verre de vin sur le port (trop cher pour mon budget de backpacker) et encore plus celle d'aller me faire un bon resto !
J'ai fait le tour de la ville, essaye d'aller dans tous les recoins (je suis meme tombee par hasard sur la filiale australienne de Naked "home sweet home", dans le quartier de Surry Hill, j'y suis montee, mais nous etions samedi donc il n'y avait personne...), j'ai marche des heures, pris le ferry jusqu'a Manly, joue au beach volley, assiste a des presque-noyades et aux beaux surfers australiens qui allaient les sauver. J'ai bien rigole aux alerte de micro qui invitent les mauvais nageurs ("oui oui, vous la bas") a sortir de l'eau, parce que vraiment, ils sont pas assez bons pour nager dans des eaux aussi dangereuses.
Bref, je me suis immergee dans un univers qui n'est pas le notre. Celui du soleil, du sable, des grattes ciels et des parcs, des voitures et des bateaux... Sydney est une ville fantastique mais, petit bemol, je n'ai pas encore trouve le quartier un peu alternatif, rebel, le quartier des artistes... Est-ce que Sydney ne serait pas Disenyland ? Si, un peu.
lundi 30 mars 2009
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Très rigolo ton petit descriptif. Ca m'a donné une bouffée d'air pur et de soleil, j'ai fermé les yeux et vu les autraliens et iennes que j'avais moi aussi pu admirer (et noter aussi nos cruelles différences de morphologie) et m'horrifier à l'écoute du cri épouvantable de ces chauves souris, les "fruitbath". Il faut l'avoir entendu pour le croire, surtout à 5 heures du mat'...ça fait flipper un peu..
RépondreSupprimeret puis le surf...oui, j'ai surfé aussi, enfin, plus sous l'eau que sur l'eau, mais bon, Point break reste un film que j'aime beaucoup. Bonne suite. Continue à nous faire des petites notes humoristiques comme ca, c'est bien cool. T'embrasse